Édition 2016

L’École d’été s’est intéressé aux bâtiments et paysages caractéristiques de Cap-des-Rosiers, un village côtier amputé de la moitié de son territoire et de son havre de pêche lors de la création du parc national Forillon du Canada en 1970. Ce « grand dérangement » a touché la moitié de ses habitants. Aujourd’hui, l’école est complètement à l’abandon et les jours de l’église sont possiblement comptés considérant la baisse de la pratique religieuse. Le phare et le centre de loisirs, lieux d’activités socioculturels, ponctuent les extrémités du centre du village.

Les participants, tant les étudiants inscrit au cours que nos nombreux collaborateurs du milieu se sont penché sur les questions suivantes : Comment imaginer son devenir pour assurer un minimum de vitalité au centre du village ? Comment réinventer une ruralité dynamique et durable ?

Alors que le tourisme est une modalité importante de développement pour cette localité, comme d’autres sur la péninsule de Forillon, bon nombre de services de proximité ont disparu. Étant donné que l’achalandage des visiteurs fluctue au gré de la valeur du dollar canadien et d’une météo de plus en plus imprévisible, l’industrie récréotouristique offre peu de stabilité économique à long terme. Devant ce constat, quels sont les projets locaux qui peuvent s’enraciner sur le territoire et dans la collectivité ?

Le rapport d’activité produit à la fin du cours et les planches de l’exposition font foi des résultats de la démarche qui avait comme but :

  • d’explorer comment générer une synergie et une complémentarité entre les diverses initiatives actuelles et futures issues de la communauté[1]
  • d’essayer, de concert avec la communauté, de susciter de nouvelles avenues ou initiatives, tant en terme de projets que d’implication communautaire

afin de voir à maintenir et à développer le dynamisme et la vitalité du village tout en misant sur l’interprétation et la mise en valeur du patrimoine bâti et paysagé.

Des projets reterritorialisation soutenable, aussi modestes soient-ils, s’ancrent dans une connaissance profonde du passé et de l’état actuel du territoire et des habitants, des paysages culturels et la société locale. Bref, l’étude minutieuse des lieux. C’est ce travail, aussi, que les participants du cours et leurs collaborateurs amorcent dans le cadre de l’École d’été à Cap-des-Rosiers.

[1] Entreprises privées, offre publique et initiatives communautaires.