Exposition ÉLECTRON LIBRE: LUC DURAND, ARCHITECTE

École d'architecture, salle d'exposition Jean-Marie-Roy

Le vernissage de l’exposition aura lieu mardi, 14 janvier à 17h, à la salle d’exposition Jean-Marie-Roy de l’École d’architecture.

L’École d’architecture de l’Université Laval est heureuse de présenter la grande rétrospective de l’architecte québécois LUC DURAND, du 14 janvier au 14 février 2014.

Monument de l’architecture moderne au Canada, Luc Durand, aujourd’hui âgé de 84 ans, raconte soixante années d’architecture à travers le monde, de la Suisse d’après-guerre autour de Le Corbusier, au recouvrement actuel de l’autoroute Décarie, en passant par l’Inde post-coloniale, le Pavillon du Québec à l’Expo 67 et le Village olympique.

L’exposition présente plusieurs photos et dessins inédits, maquettes, aquarelles, meubles et sculptures. L’exposition dévoile l’oeuvre foisonnante du jeune architecte québécois dans l’Inde des années 50, période unique dans l’histoire de l’architecture moderne; Luc Durand touche-à-tout dessine alors des quartiers de New-Delhi et Calcutta, conçoit meubles et immeubles, en même temps que des tapis pour les magasins Fabindia. De retour au Québec, il dessine le Pavillon du Québec pour l’Expo 67, comparé à Mies van der Rohe, et devenu emblème de la Révolution tranquille. En 1966, il fonde la Société pour le Renouvellement de l’Est de Montréal, pour prolonger le centre-ville vers l’est de l’île; et la Place Dupuis et la Place Frontenac voient le jour. Plusieurs années avant la création de l’UQAM, il imagine l’Université ouvrière de l’Est, vaste projet d’urbanisme radical pour un campus implanté du mont Royal au parc Lafontaine. Dans les années 70, il travaille sur les séries documentaires « Urbanose » et « Urba-2000 », jalons du documentaire engagé sur les grands enjeux de l’époque formant la trame urbaine de notre quotidien, tels l’autoroute Ville-Marie et les logements sociaux à Montréal.

En 1974, avec Roger D’Astous, il dessine le Village olympique, expérience unique d’habitation en Amérique du Nord. L’exposition dévoilera les dessous inédits de ces incontournables pyramides, icônes du paysage montréalais. Depuis plusieurs années, Luc Durand travaille sur un vaste projet de recouvrement de l’autoroute Décarie, et l’exposition présentera pour la première fois cette proposition brûlante d’actualité. L’exposition sera complétée par un cycle de films sur l’urbanisme de Michel Régnier, «Urbanose» et « Urba-2000 », produit et distribué par l’Office national du film du Canada, et par trois tables rondes. Un catalogue sera publié pour l’exposition, avec notamment les contributions de l’écrivaine new-yorkaise Mary Woods, ainsi que de Lucie K. Morisset et Luc Noppen.

Etienne Desrosiers, commissaire de l’exposition, est cinéaste et commissaire indépendant. Ses films ont été présentés dans le monde entier. Il a organisé plusieurs événements artistiques à travers le monde, notamment à Londres, Berlin, Copenhague et à la Australian Television Institute. En 1998, il présenta Visions Underground, une programmation de films dans le métro de Montréal. En 1995, il organisa la première retrospective de films situationnistes en Amérique du Nord.
 

L’exposition est présentée jusqu’au 14 février 2014.