Le Fil | Subvertir le quotidien hivernal

Article du Fil paru le 16 février 2017 par Matthieu Dessureault


Le collectif Les malcommodes, composé d’étudiants en architecture, nous invite à faire fi du froid hivernal et à investir le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste

Créer une zone de confort extérieure adaptée aux conditions hivernales, tel est le leitmotiv du collectif Les malcommodes, à qui on doit la nouvelle place publique du parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste. Avec leur installation intitulée Vive le vent!, ces sept étudiants à la maîtrise en architecture – qui n’ont de malcommodes que le nom – veulent encourager les gens à profiter du lieu, et ce, malgré les caprices de Dame Nature.

Vive le vent d’hiver! est en quelque sorte un projet-pilote qui permettra aux étudiants d’alimenter leurs recherches sur la conception d’espaces publics nordiques.

«En été, les habitants n’hésitent pas à se rassembler sur les places publiques. L’hiver, leurs interactions diminuent, car ils ne font que transiter par ces lieux. Notre but avec ce projet était d’adapter un espace aux conditions hivernales afin qu’ils puissent poursuivre leurs échanges», explique Alexandra Vaillancourt-Guay, qui forme le collectif avec Audrey Morency, Alexandre Morin, Baptiste Balbrick, Delphie Laforest-Pradet, Marie-Jeanne Allaire-Côté et Simon Parent.

Leur installation éphémère, qui se veut simple et reproductible, a été érigée sur le plus haut palier des escaliers qui relie la rue Saint-Jean à la basse-ville. Composée de trois grands murs courbés pour bloquer les vents dominants, elle invite les passants à s’offrir un petit moment de repos. Les bancs en bois, les lumières et les sources de chaleur créent un espace chaleureux de discussion. Les parois de la structure ont été couvertes de branches de pin, un matériau choisi pour sa capacité à stimuler l’imaginaire collectif. «Le pin évoque l’esprit festif de l’hiver. Il pique la curiosité des passants et éveille les sens du toucher et de l’odorat. Lors du montage de l’installation, une dame a serré une portion du mur dans ses bras pour sentir l’odeur du pin. C’est en plein le genre de réaction que l’on souhaitait créer», indique Audrey Morency. […]

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