Contact | Le legs du maire L’Allier

Billet de Martin Dubois publié sur les blogues de Contact le 13 avril 2016


Jean-Paul Lallier

Jean-Paul L’Allier (1938-2016). Photo Simon Villeneuve

Le décès soudain de l’ancien maire de Québec Jean-Paul L’Allier (1938-2016), le 5 janvier dernier, a donné lieu à un concert d’éloges. Je joins ma voix à ces hommages en exprimant toute mon admiration pour cet homme de vision qui a transformé sa ville durant les 4 mandats consécutifs qu’il a passé à la mairie (de 1989 à 2006). Bien que chaque maire laisse habituellement en héritage certains projets qui lui ont été chers, Jean-Paul L’Allier est, à mon avis, un cas à part pour la quantité et la qualité des réalisations urbaines que son équipe a léguées au fil des ans, notamment en ce qui concerne les espaces publics (parcs, espaces verts, places, jardins, etc.). En effet, l’ex-maire avait compris que la beauté d’une ville passe par son architecture et ses monuments, mais aussi, et surtout, par la qualité de ses espaces publics. Je vous ai déjà parlé, dans un billet précédent, du cas du jardin de Saint-Roch et de son rôle dans la revitalisation du quartier du même nom, probablement le plus grand legs de Jean-Paul L’Allier. Voici d’autres exemples de ce riche héritage.

De morosité à fierté
L’arrivée de Jean-Paul L’Allier à l’hôtel de ville marque un tournant pour la ville de Québec. Après plusieurs décennies d’exode de la population et de l’activité commerciale vers les banlieues, un sérieux coup de barre était nécessaire pour revitaliser les quartiers centraux, particulièrement le quartier Saint-Roch, le plus mal en point, en ramenant des commerces, des institutions et des résidents au centre-ville. Le laisser-aller en ce domaine couplé aux grands projets d’infrastructures en béton (autoroutes, berges de la rivière Saint-Charles), à l’architecture conçue par des promoteurs immobiliers et aux démolitions massives de l’époque avaient laissé le cœur de la capitale en lambeaux.

Plusieurs des projets majeurs de l’ère L’Allier ont justement eu comme but de réparer des erreurs urbanistiques commises dans les décennies précédentes (rappelons toutefois que ces projets avaient été conçus selon les valeurs de l’époque où la modernité et le fonctionnalisme rimaient peu avec qualité de vie ou intégration urbaine et architecturale). À ce titre, mentionnons le réaménagement du boulevard René-Lévesque et de l’avenue Honoré-Mercier sur la colline Parlementaire, la renaturalisation de la rivière Saint-Charles entièrement bétonnée dans les années 1960 et la suppression du toit qui couvrait la rue Saint-Joseph et camouflait de magnifiques façades commerciales.

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